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Le backswing au golf : une phase clé pour un swing efficace

Je me souviens encore de ce jour au practice où, persuadé d’avoir trouvé « le truc ». J’ai tenté un swing plus ample, plus puissant. Résultat : un slice monumental, des douleurs dans le bas du dos, et une balle qui n’a jamais atteint le fairway ! Ce jour-là, j’ai compris à quel point le backswing pouvait faire ou défaire un swing. Dans cet article, je souhaite partager avec vous, golfeurs amateurs et passionnés, mon expérience sur cette phase si essentielle. Car le backswing est le moteur silencieux du swing. S’il est mal exécuté, c’est toute la mécanique qui s’effondre. Trop souvent négligé, mal compris, il entraîne des compensations en cascade qui ruinent votre régularité.

Voyons ensemble pourquoi ce mouvement est si important, quelles sont les erreurs à éviter, les sensations à rechercher, et surtout, comment vous pouvez progresser sans avoir besoin d’un coach à vos côtés chaque semaine.

Le backswing : la phase cruciale qui conditionne le reste du swing

Le backswing n’est pas seulement un recul pour mieux attaquer la balle. C’est avant tout un mouvement préparatoire qui détermine la qualité de votre impact. Il vous place, physiquement et mentalement, dans les conditions idéales pour libérer toute votre énergie dans la balle. S’il est mal amorcé, vous serez obligé de compenser lors de la descente. Et là, bonjour les tracas : perte d’équilibre, décentrage, face de club ouverte ou fermée : mauvais coup assuré !

Sur le plan mécanique, il permet de stocker de l’énergie élastique grâce à la rotation du buste par rapport au bassin. Mais attention : plus n’est pas toujours mieux. Un backswing trop long ou désorganisé vous fera perdre la maîtrise du tempo et des appuis.

Je me suis longtemps battu contre cette idée fausse : plus je vais loin derrière, plus je frapperai fort. Car cet adage est totalement faux. En réalité, c’est la coordination entre les différentes parties du corps qui crée la puissance. Le backswing est là pour organiser cette synchronisation, et non pour tester votre souplesse.

Les points de vigilance du backswing

Décomposition swing golf

Un démarrage dans un bon tempo

Démarrer un swing de golf est beaucoup complexe qu’il n’y parait. Car le joueur doit casser l’inertie provoquer par la phase d’adresse. D’ailleurs, avez-vous déjà remarqué que plus vous passez de temps devant votre balle pendant le swing et plus vous avez tendance à vouloir jouer plus rapidement que d’accoutumé ?

Je tiens à vous rassurer tout de suite. C’est un mal qui est très dur à soigner, même chez les joueurs confirmés.

La volonté est grande de jouer vite, même pour les joueurs de niveau moyen. Comme si on voulait se débarrasser d’une tâche pesante.

Alors que le secret d’une bonne accélération, c’est de démarrer lentement afin de pouvoir délivrer le maximum de vitesse au bon moment.

Le triangle des bras

Un bon backswing commence par une mise en mouvement fluide. Imaginez un triangle formé par vos deux bras et vos épaules. Ce triangle doit rester intact jusqu’à mi-backswing. Cela permet de garder la cohérence du mouvement.

Un conseil simple qui m’a énormément aidé : placez une balle derrière votre club, et poussez-la doucement pour amorcer le mouvement. Cela vous oblige à démarrer lentement, dans l’axe, et à garder le club bas au sol. Résultat ? Un meilleur rythme et moins de gestes parasites.

Conservation triangle swing golf

La connexion bras–buste

La sensation que vos bras restent connectés au haut du corps est primordiale. Pendant longtemps, je lançais mes bras en arrière comme si je voulais les dissocier du reste.

Résultat : désynchronisation totale. Aujourd’hui, je cherche à maintenir une légère pression entre mes bras et mes côtes, jusqu’à ce que la rotation naturelle prenne le relais.

Cette connexion donne de la structure au swing. Elle permet aussi d’éviter le fameux « flottement » du club qui fait perdre le plan.

Rotation épaules vs hanches

Voici une clé que j’ai comprise tardivement, mais qui change tout : les épaules doivent tourner bien plus que les hanches. En pratique, cela veut dire 90° de rotation pour les épaules, contre environ 45° pour les hanches.

C’est cette dissociation qui crée l’effet de torsion, le fameux « X-Factor » des pros. Si tout tourne en bloc, vous ne stockez pas d’énergie. Pire, vous perdez l’axe et déstabilisez vos appuis. En ressentant cette torsion, j’ai pu gagner en explosivité tout en réduisant mon effort.

Le genou droit : pilier du swing

Pendant le backswing, le genou droit ne doit ni se tendre, ni se déplacer latéralement. Il agit comme un point d’ancrage. En gardant une légère flexion et en maintenant la pression sur l’intérieur du pied droit, j’ai découvert une nouvelle stabilité.

Avant, je « glissais » vers l’arrière, perdant mon équilibre. En stabilisant le bas du corps, j’ai pu libérer le haut plus efficacement.

Rotation finale et sommet du backswing

Au sommet, vos épaules doivent être tournées, vos bras en position haute mais sans tension excessive. L’avant-bras gauche reste relativement droit, sans forcer, et le poignet gauche plat ou légèrement creusé.

À cette étape, j’ai souvent péché par excès. En cherchant à aller trop loin, je perdais toute la structure. Aujourd’hui, je préfère un demi-swing bien placé qu’un overswing qui me déséquilibre. Et le résultat est souvent bien meilleur.

Les erreurs fréquentes et leurs compensations

Beaucoup de golfeurs amateurs tombent dans les pièges suivants :

  • Overswing : le club va trop loin, le bras gauche se plie, les poignets se cassent exagérément. Résultat ? Difficulté à revenir dans le bon plan, perte de puissance et de précision.
  • Déconnexion : les bras se détachent du corps, la face du club s’ouvre, le plan devient incertain.
  • Translation : le corps part latéralement au lieu de pivoter. Cela entraîne des erreurs de centrage et une perte d’énergie.

Dans mon cas, un backswing trop ample me poussait à accélérer la descente avec les bras. Je compensais ensuite avec un mouvement du bassin en retard, ce qui ouvrait la face de club. Au final, un slice quasi systématique.

En réduisant mon backswing et en respectant la connexion bras-buste, j’ai constaté un gain immédiat en précision. Le plus étonnant ? Je n’ai presque rien perdu en distance.

Exercices simples pour améliorer votre backswing

Exercice pour progresser au golf backswing

1. Pousser une balle au démarrage

Placez une balle derrière votre club et poussez-la sur quelques centimètres en démarrant votre swing. Cela vous force à amorcer lentement, avec les bras et les épaules synchronisés.

2. Club sur les épaules

Placez un club derrière vos épaules (en travers de votre dos) et effectuez une rotation. Vous sentirez vite si vos hanches partent en bloc avec vos épaules. Cherchez à maintenir le bas du corps plus stable.

3. Swing à mi-parcours

Entraînez-vous à faire des demi-swings en vous concentrant uniquement sur la qualité du backswing. Cherchez la sensation de connexion, d’équilibre et de tension contrôlée. Filmez-vous si possible pour vérifier votre plan.

Marquer une pause au sommet comme Hideki Matsuyama

Prenez le temps de bien terminer votre backswing avant de descendre

Jack Nicklaus

Faites une pause d’une seconde en haut du backswing. Cette méthode vous oblige à ressentir la position et à reprendre le swing avec contrôle. Idéal pour travailler votre tempo.

Intégrer ces sensations dans votre jeu

Tee shot après une séance de practice

L’erreur fréquente des débutants (et que j’ai moi-même commise) est de vouloir tout appliquer d’un coup. En réalité, c’est contre-productif. Je vous conseille de vous concentrer sur un seul point à la fois : démarrage lent, triangle intact, genou droit fixe, etc.

Petit à petit, ces éléments vont s’intégrer naturellement dans votre routine. À force de répétitions conscientes, votre corps les automatisera.

Filmez-vous, comparez, ajustez. J’ai vu mes balles devenir plus droites, mes swings plus fluides, et surtout, j’ai retrouvé le plaisir de jouer sans tension ni douleur.

Donnez-vous toutes les chances de réussir vos coups de golf dès le backswing

Le backswing est bien plus qu’un simple recul. C’est la fondation invisible de votre swing. En travaillant cette phase avec méthode, patience et ressenti, vous éviterez les pièges classiques et vous gagnerez en constance, en précision et en confiance.

Mon conseil ? Ne cherchez pas la perfection, mais la cohérence. Un backswing simple, connecté et bien placé vaut bien mieux qu’un geste ample et désorganisé.

Et maintenant ?

Direction le practice. Observez, testez, ressentez. Votre swing vous dira merci !

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